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Vue du château et musée.
Cliché F. Kleinefenn

Le château de Gien et son histoire.

Au IXème siècle, à l'emplacement de l'actuel musée se trouvait un rendez-vous de chasse, qui fut ensuite remplacé par un premier château où Jeanne d'Arc fut accueillie avant de se rendre au sacre de Charles VII (1429).

Le deuxième château fut construit sur la demande d'Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI.

Beaucoup de personnages royaux y logèrent :
François 1er, Henri II, Catherine de Médicis, Charles IX, et enfin Anne d'Autriche et Louis XIV vinrent s'y réfugier pendant la Fronde.

Les collections du Musée international de la chasse.

 

Ce musée possède un fonds important d'armes et accessoires, miroirs aux alouettes ou encore de muselières pour furet.

Le visiteur y trouvera aussi des oeuvres au décor cynégétique sur des supports très variés, tels que tentures, paravents, assiettes (Faïencerie de Gien)... 

 

 

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Tenture du Roi François, La chasse au héron. XVIIème siècle. Manufacture du Fbg St Marcel - Paris. Cliché F. Kleinefenn.

Dans une salle consacrée aux trompes de chasse, vous aurez la surprise de découvrir l'une d'entre elles non enroulée d'une longueur standard de 4 mètres 54 ! ! !

Elle fut réalisée par Désiré Picard, premier ouvrier de France (1920-1981), facteur de trompes, à Bourges.

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Alexandre-François Desportes, Etudes de divers animaux, Musée de Gien.
Cliché R. Delon/Castelet.

L'exposition Alexandre-François Desportes.

 

Actuellement et jusqu'au 15 octobre, une exposition intitulée, Alexandre-françois Desportes, tableaux de chasse, prend place dans certaines salles du musée.

 

 

Bibliographie.

Né en 1661, Desportes débute sa carrière auprès du peintre flamand Nicasius Bernaerts, spécialiste de la peinture animalière. Néanmoins, ses premières commandes ne sont pas des représentations animalières puisqu'il exécute des décors de théâtre et des portraits à la cour de Pologne (en 1695). Ce n'est qu'à son retour en France qu'il se consacre aux sujets de vénerie.

En 1699, il est reçu à l'Académie royale de peinture et en 1700, il obtient sa première commande royale pour la ménagerie de Versailles, suivie de celle des portraits de chiennes de Louis XIV pour Marly. Avec cette commande, la cour va s'intéresser à Desportes et à son art. Le Grand Dauphin lui demande différents décors cynégétiques pour son château de Meudon (entre 1702 et 1709).

Entre 1716 et 1720, il travaille pour la manufacture de la Savonnerie et des Gobelins.

La mort de Louis XIV n'interromps pas cette mode puisque Pompée et Florissant, deux chiens de Louis XV sont peints en 1739 pour le cabinet de jeu du château de Compiègne.

 

Le renouveau de la représentation animalière.

En peignant Tane , une chienne de louis XIV, il remet à la mode le genre des portraits animaliers. L'animal y est traité comme le sujet principal de son oeuvre, le paysage se limite le plus souvent à un simple décor visant à le mettre en valeur.

Les différents cartons d'études du peintre nous permettent de constater cette volonté de représenter l'animal avec naturalisme et de choisir l'expression la plus appropriée. Il esquissait quelques croquis dans les chenils, foires ou pendant les parties de chasse royale où le roi lui indiquait, dit-on, dans quelle attitude peindre ses bêtes préférées. Pour représenter aussi fidèlement que possible ces animaux, Desportes prenaient des notes encore visibles sur certains cartons de dessins. Pour ces représentations de scènes de véneries, il réalisait également d'importantes études d'oiseaux, faucons, buses, hérons...

 

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Alexandre-François Desportes, Nature morte, Musée de Gien.
Cliché R. Delon/Castelet

Durant le premier quart du XVIIIème siècle, Desportes connaît un grand succès mais à partir de 1725 un autre peintre animalier partage la scène : Jean-Baptiste Oudry.  

En parallèle à ses représentations animalières, Desportes était aussi apprécié pour ses natures mortes. Il y manifestait d'autres qualités picturales telles que le trompe-l'oeil, la représentation d'étoffes délicatement posées près de corbeilles de fruits ou d'animaux morts.

La vénerie dans l'art.

Les scènes de chasse furent les premières représentations de l'homme. Ce thème apparut dès la préhistoire. Ensuite, ce sujet sera traité de différentes manières : on en trouve sur certains sarcophages mérovingiens. Par la suite, la présence de certains animaux va se charger d'une symbolique, le cerf est un symbole de baptême mais aussi funéraire.

Au moyen âge, l'utilisation de ce thème et on le retrouve dans des lieux et sur des supports très différents : dans les églises, sur les linteaux de cheminées, sur les tapisseries, les manuscrits...

Au début du XVIIème siècle, la partie de chasse est montrée quasiment comme une peinture militaire où on y montre la grandeur du roi : elle participe à la création d'une image royale propagandiste.

Dès la seconde moitié du XVIIème, les collections d'art s'ouvrent davantage à l'art flamand et un certain engouement pour des genres typiquement flamands ou hollandais apparaît. La peinture animalière allait connaître ses lettres de noblesse propagée grâce au talent de Desportes.

Malheureusement, l'engouement pour ce genre disparut quasiment en même temps que son initiateur français (Desportes décède en 1743). Ni lui ni Oudry ne firent école et on leur connaît que peu de disciples. 

Après sa présentation à la fondation Mona Bismarck, cette exposition se tient au Musée international de la chasse jusqu'au 15 octobre, tous les jours de 9h30 à 18h30.

 

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